Les archives historiques de Saint-Gobain

Les archives historiques sont constituées en majorité des fonds versés au centre d'archives de Blois par la Compagnie de Saint-Gobain.

Archives historique Saint-Gobain
Fonds historique Saint-Gobain

Héritière de la Manufacture royale des glaces fondée en 1665, la Compagnie est aujourd'hui la société holding du groupe.

Le fonds historique

Les archives anciennes de la Compagnie de Saint-Gobain sont regroupées au sein du "fonds historique" (env. 100 ml). Celui-ci contient les titres constitutifs de l'entreprise depuis les premières lettres patentes, la collection complète des conseils et assemblées de 1702 à 1970 ainsi que des documents relatifs à l'actionnariat, aux fabrications, au domaine immobilier, au personnel et au contentieux du XVIIe au XIXe siècle. Il faut également signaler une série de documents sur les commandes de glaces et de miroirs (principalement des commandes des maisons royales) des XVIIe et XVIIIe siècles. Enfin, ce fonds contient les archives des Manufactures de glaces et verres de Saint-Quirin, Cirey et Monthermé, avec lesquelles Saint-Gobain a fusionné en 1858 ; les papiers d'Auguste Chevandier de Valdrôme, qui en fut l'un des principaux dirigeants, en représentent une part importante.

Le reflet d'une évolution de l'organisation de Saint-Gobain

Les archives de la Compagnie de Saint-Gobain à partir de la fin du XIXe siècle reflètent l'évolution de son organisation :

  • Deux grandes directions émergent à partir de 1875, à la suite de la fusion entre Saint-Gobain et Perret-Olivier (fabricant lyonnais d'acide sulfurique) : toutes les activités verrières sont regroupées au sein de la Direction générale des glaceries (DGG), qui devient ensuite la Direction générale des industries du verre (DGIV) ; les activités chimiques sont rassemblées au sein de deux directions, l'une dédiée à la production et l'autre à la commercialisation.
  • La diversification et l'internationalisation des activités du groupe après la Première Guerre mondiale suscite la création des "Groupements" en 1939 par le nouveau PDG, Pierre Hély d'Oissel. Ils allient une logique géographique et une logique industrielle : certains sont centrés sur un pays (Italie, Allemagne, Espagne), d'autres sur une activité (Verre creux, Fibre de verre). Les produits chimiques constituent un ensemble à part avec la filialisation de Pechiney-Saint-Gobain en 1959.
  • A la suite de la fusion entre Saint-Gobain et Pont-à-Mousson en 1970, l'organisation change : les groupements disparaissent au profit des directions de branches d'activité (métier) et des délégations qui couvrent une région du monde dans laquelle est implantée le groupe. Les archives des directions de branche se retrouvent souvent dans les fonds des principales filiales avec lesquelles elles peuvent se confondre (par ex. ISOVER pour l'isolation, SEPR pour les céramiques industrielles...).

L'activité des délégations, pour lesquelles le centre ne conserve pas d'archives propres, est cependant perceptible à travers les fonds de direction générale.

 

Les fonctions traverses

A ces fonds centrés sur des activités industrielles s'ajoutent les archives des fonctions transverses : présidence et direction générale, juridique (titres immobiliers, accords et contrats, gestion des filiales et participations), personnel (dossiers individuels à partir du dernier tiers du XIXe siècle), comptabilité et finances (série complète des grands livres et inventaires de 1858 à 1970). De nouvelles fonctions émergent au XXe siècle : recherche et développement, marketing, communication.