L’atelier de polissage à Chauny, décembre 1858

Lorsque l’empereur Napoléon III visite l’atelier du poli de Chauny, il découvre une grande galerie remplie de machines et peuplée de "gamins".

Alors que le travail restait entièrement manuel dans la manufacture du XVIIIe siècle, l’usine du XIXe siècle voit le travail de la machine commencer à remplacer celui de l’homme. Cette mécanisation reste progressive et imparfaite dans les glaceries de Saint-Gobain : elle porte sur les opérations à froid, le doucissage et le polissage, qui demandaient une main-d’œuvre très nombreuse.
La machine a des effets ambivalents : elle limite, voire supprime l’effort physique de l’homme mais intensifie les cadences en augmentant les rendements. Elle n’élimine pas l’intervention humaine car il faut surveiller son fonctionnement et l’entretenir. Au milieu du XIXe siècle, les 14 machines de l’atelier du douci de la glacerie de Stolberg en Allemagne sont desservies par deux « brigades » de 43 ouvriers chacune auxquelles il faut ajouter les raccommodeuses, qui corrigent les derniers défauts des glaces.