Tégé (1965-1972), « un double vitrage, un seul élément de verre »
Le vitrage Tégé est original par sa forme puisqu’il est composé de deux feuilles de verre soudées électriquement sur les bords.
En 1965, Saint-Gobain lance sur le marché français un double vitrage de deuxième génération, le Tégé. Celui-ci est issu du vitrage Twindow glass edge du verrier américain Pittsburgh Plate Glass.
Saint-Gobain espère élargir la diffusion du double vitrage en s’associant au premier fabricant français de fenêtres standardisées avec menuiseries bois, le Groupement industriel des manufactures de menuiseries (GIMM). A cette époque, dans un contexte de faible coût de l’énergie, le double vitrage ne parvient pas encore à s’imposer face au simple vitrage traditionnel en raison de son prix.
Or, la fenêtre GIMM est une fenêtre bon marché essentiellement destinée à la maison individuelle. La fabrication en série de menuiseries de dimension standard prévitrées en usine permet d’abaisser significativement le coût final de la fenêtre vitrée. Mais, alors que ces fenêtres plus isolantes remportent un franc succès en Allemagne, elles se heurtent encore à la frilosité du marché français qui explique la disparition prématurée du Tégé.
Présentation technique
Le Tégé est un vitrage isolant, étanche et préfabriqué. Il se compose de deux feuilles « normales » soudées électriquement sur les bords et délimitant un matelas d’air déshydraté. Le Tégé constitue donc une unité homogène parfaitement hermétique.
Applications
Le Tégé est employé dans le secteur du logement individuel et collectif.