Max Bicheroux (1875-1932), directeur de la glacerie d'Herzogenrath

Max Bicheroux a laissé son nom à un procédé révolutionnaire de laminage du verre entre deux cylindres. Il ouvre un cycle d’innovations au début du XXe siècle qui aboutit au remplacement de l’antique coulée en table, pratiquée depuis deux siècles, par la production en continu.

Cet ingénieur d’origine belge est un remarquable connaisseur des propriétés du verre. C’est pourquoi la Compagnie le conserve à la tête de la glacerie d’Herzogenrath lorsqu’elle rachète, en 1905, la société Bicheroux, Lambotte et Cie dont elle dépend. De 1910 à 1914, Max Bicheroux met au point le procédé qui porte son nom : celui-ci consiste à déverser « en masse » entre deux rouleaux de fonte le verre en fusion contenu dans le pot extrait du four. Cette méthode permet d’obtenir des glaces brutes aux faces presque parallèles, de manière à supprimer les défauts dus à la coulée en table et à réduire significativement les déchets de fabrication. Elle est progressivement généralisée dans les glaceries de Saint-Gobain dans les années 1920. Sa licence est vendue avec profit aux grands verriers européens et américains dans le cadre de la politique de partage du progrès technique qui caractérise l’entre-deux-guerres.