Antoine Saladin de Crans (1725-1811) administrateur et actionnaire

C’est l’intervention d’un groupe de financiers genevois menés par la maison de banque et de commerce Saladin qui sauve la Manufacture royale des glaces de la faillite en 1702, en pleine guerre européenne : ainsi commence le siècle et demi de présence au conseil d’administration du « parti genevois », dont Antoine Saladin fut l’un des représentants les plus influents.

Administrateur de 1747 à 1760, il est le véritable chef du parti genevois dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, même après son retour en Suisse. Il s’impose au conseil de la Manufacture royale comme un homme d’affaires avisé, maîtrisant parfaitement les questions financières. C’est lui qui suggère notamment la refonte du tarif des glaces en 1791.
Même s’il est impliqué dans un grand nombre d’affaires fiscales, commerciales et même militaires, il conserve une attention particulière pour la Manufacture qui était devenue un investissement extrêmement rentable sous l’effet de l’envolée du marché des glaces et d’une gestion plus rationnelle.