Jean-Louis Gobaille (1930-), réalisateur

Le renouveau économique de l’après-guerre est aussi celui du cinéma d’entreprise : « jamais autant de talents, de diversité, de moyens n’ont été mis au service de cet autre cinéma » d’après le critique Georges Pessis.
Chez Saint-Gobain, ces « trente glorieuses du cinéma d’entreprise » s’incarnent notamment dans le travail du « réalisateur-maison », Jean-Louis Gobaille.

Il a débuté sa carrière chez Citroën comme inspecteur commercial mais il voulait faire de la publicité : en 1957, il entre chez Fibriver, filiale de Saint-Gobain chargée de la vente de la laine de verre.
S’ouvre alors une décennie de collaboration (il est muté au Service des Relations publiques de la Compagnie de 1959 à 1967) pendant laquelle sont réalisés quelques-uns des films d’entreprise les plus originaux.
Opération confort (1958) fait découvrir la fabrication de la laine de verre à Rantigny à travers les yeux d’un petit garçon. Pour vanter les panneaux de façade qui habillent les immeubles modernes, Les os et peau (1960) s’ouvrent sur une scène surréaliste : l’arrivée sur un chantier d’un squelette au volant d’une voiture désossée. Dans Architecture de lumière (1967), Jean-Louis Gobaille filme la transparence du verre dans l’architecture moderne américaine.