2005 : British Plaster Board (BPB) entre dans le groupe

En 2005, l’acquisition, pour 5,9 milliards d’euros, de British Plaster Board (BPB), leader mondial de la plaque de plâtre, est la plus importante jamais réalisée par Saint-Gobain. Elle renforce significativement le pôle Produits pour la construction : associée à la laine de verre d’ISOVER, elle fait de Saint-Gobain le n°1 mondial de l’aménagement intérieur et participe aujourd’hui pleinement de sa stratégie de l’habitat durable.

La plaque de plâtre est aujourd’hui universellement connue et utilisée sous les marques Placoplatre ou Placo®, CertainTeed, Rigips, Gyproc ou encore British Gypsum. Elle a supplanté, dans la construction, le plâtre en poudre et le carreau de plâtre.
Inventée aux États-Unis en 1894 par l’ingénieur Augustine Sackett (1841-1914), elle connaît un succès fulgurant à partir de la Première Guerre mondiale lorsque l’armée américaine décide d’utiliser la PlasterBoard pour équiper les baraquements militaires : composée de plâtre pris entre deux feuilles de carton, elle permet de construire vite et à moindres frais et assure une bonne isolation phonique tout en étant incombustible. Ce sont ces qualités qui lui permettent de s’imposer au Royaume-Uni où la société British Plaster Board est créée en 1917 pour exploiter les brevets américains. Elle est ignorée en France jusqu’à la constitution de la société Placoplatre en 1946 : il s’agit alors de répondre aux immenses besoins de la reconstruction qui suit la Seconde Guerre mondiale. Sa mise en œuvre a donné lieu à la création d’un nouveau métier, celui de plaquiste. Un nouveau tournant est pris dans les années 1970, dans le contexte des chocs pétroliers, lorsque la plaque de plâtre alliée au polystyrène expansé acquiert des qualités d’isolation thermique.
Grâce à l’amélioration continue de ses qualités acoustiques et à la plasticité du plâtre en tant que matériau, les produits de BPB ont trouvé des applications nombreuses dans les équipements publics tels que les salles de spectacle, les cinémas, les musées et les universités, permettant aux architectes de laisser libre cours à leur imagination.