1952 : la R&D acquiert ses lettres de noblesse

Le Centre de recherches qui ouvre en 1952 au 52, boulevard de la Villette à Paris incarne la nouvelle impulsion donnée à la R&D après la Seconde Guerre mondiale par la direction des Glaceries de Saint-Gobain. Il s’agit d’améliorer les procédés en usage, d’appliquer les découvertes de la science pour en créer de nouveaux et de mettre en œuvre dans les usines des méthodes standardisées de contrôle de la production.

Le bâtiment en lui-même est un manifeste du savoir-faire de Saint-Gobain puisque sont intervenus dans sa construction et son aménagement des artistes tels que René Coulon, Max Ingrand, Henri Navarre, Robert Pansart et Jean Prouvé. Il regroupe les différents laboratoires créés au siège social de la Compagnie, place des Saussaies, en 1921, et à Boulogne-sur-Seine, en 1930, lorsque la recherche industrielle commence à sortir des usines pour prendre son autonomie. Parallèlement, les laboratoires du département Produits Chimiques de Saint-Gobain se rassemblent dans de nouveaux locaux à la Croix-de-Berny, au sud de Paris.
« Une telle réalisation, dont on sent l’effort qu’elle représente dans la conquête des idées neuves et l’abandon de traditions, si vénérables soient-elles… témoigne avant tout de la jeunesse de la plus ancienne des grandes entreprises françaises, ainsi que de la foi de ses dirigeants dans la fécondité de l’alliance de la science et de la technique », écrit son directeur, Ivan Peychès, lors de son ouverture.