Max Ingrand (1908-1969), maître-verrier et conseiller artistique de Saint-Gobain

Max Ingrand est l’un des maîtres-verriers les plus réputés de l’après-guerre. Fasciné par les infinies possibilités du verre, il avait tissé des liens étroits avec Saint-Gobain.

Élève à l’École des beaux-arts de Paris, il eut pour maître Jacques Gruber qui l’initia à l’art du vitrail. De la création de son propre atelier en 1931 à la fin de sa carrière, il réalise les vitraux de plus de deux cents édifices religieux en Europe, aux États-Unis, au Brésil. Il a le goût des couleurs fortes (rouge, bleu, vert) telles qu’il les trouve à la verrerie de Saint-Just, filiale de Saint-Gobain.
Sa captivité en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale n’a pas été qu’une douloureuse parenthèse : il se lie d’amitié avec Ivan Peychès, qui deviendra par la suite le directeur de la recherche de Saint-Gobain. Nommé conseiller artistique de la Compagnie, il collabore à de nombreux projets dans les années 1950 et 1960 comme la décoration du siège de Neuilly et la création de verres décoratifs et de luminaires devenus des classiques du design pour une filiale italienne, Fontana Arte. Son ami Ivan Peychès écrivit de lui qu’« il avait réussi à faire, en lui-même, la difficile synthèse de l’artiste et du responsable industriel ».